Outre les soins de proximité, les sensibilisations et dialogues communautaires auprès des Fokontany se poursuivent, tout cela afin de conscientiser à la fois les habitants et les leaders villageois sur les symptômes du paludisme, les méthodes de prévention et les traitements disponibles. L’utilisation comme il se doit des moustiquaires constitue l’une des meilleures préventions de cette maladie, selon le rappel du gouverneur de la Région de Fitovinany, le médecin général Lucien Razafitsotra. Une campagne de distribution de masse des moustiquaires s’y est tenue en novembre 2024, mais certains bénéficiaires les utilisent dans la pêche ou dans le champ, au lieu de dormir avec chaque nuit. Les habitants sont également encouragés à renforcer le débroussaillage et l’assainissement dans leurs villages, y compris l’enlèvement des flaques d’eau.
Des médicaments supplémentaires dispatchés
« Nous disposons d’un stock suffisant de médicaments pour s’assurer de la prise en charge gratuite des malades du paludisme, tant pour les soins de proximité que dans les CSB. Même les cliniques privées, à l’exemple de celle des sœurs à Mahasoa, en sont approvisionnées. Des médicaments supplémentaires sont dispatchés depuis le début de cette semaine », avance le DRS. « Les habitants sont encouragés à consulter les CSB dès qu’un symptôme se présente. Les malades ne sont pas productifs et deviennent des charges pour leurs familles, d’où l’importance d’une prise en charge gratuite », rappelle le gouverneur de la Région de Fitovinany, le médecin général Lucien Razafitsotra. Parmi les symptômes figurent les maux de tête, fièvre, coup de fatigue, perte d’appétit et de conscience, diarrhée, etc. Des décès sont survenus auprès des Fokontany puisque les patients n’ont pas suivi le traitement adéquat et ne se sont pas rendu dans les centres de santé, selon les informations recueillies. D’autres patients n’y font des consultations qu’après s’être trouvés dans un état critique. « L’automédication et l’utilisation des plantes ne sont pas des solutions. Au contraire, ces pratiques pourraient aggraver les cas », insiste le préfet de Manakara, Luc Mohamed.
Notons que, d’après le ministre de la Santé publique lors d’une rencontre avec la presse en début de cette semaine, le District Ikongo enregistre une vingtaine de morts. La cause de ces décès survenus dans la communauté n’est pas forcément le paludisme, d’après le DRS de Fitovinany. Toutefois, le Fokontany de Mahasoa enregistre le plus de morts et de TDR positifs, d’où les ripostes qui y sont focalisées...
Recueillis par Patricia R.